La myologie est une partie de l'anatomie qui traite des musclesLe corps humain comprend plus de 639 muscles dont la taille varie selon leur fonction. Ces muscles constituent en moyenne 40% du poids sec du corps.
On distingue les muscles striés et les muscles lisses :
- Les muscles striés (nommés ainsi d'après leur aspect microscopique) sont sous contrôle du système nerveux central (système volontaire). Ils unissent en général des os entre eux (muscles du squelette) : ils permettent la motricité.
- Les muscles lisses ne sont pas sous contrôle direct du système nerveux central, mais sous le contrôle du système nerveux autonome (système involontaire); par exemple l'estomac comporte deux couches de tissu musculaire lisse
- Le myocarde (le cœur) est un cas particulier, car bien que ce muscle soit strié (microscopiquement parlant), il est muni d'un système propre de contractions, sensible aux stimulations hormonales, et il est difficile de le contrôler consciemment.
Selon leur fonction, on distingue :
- le muscle fléchisseur rapproche les éléments entre-eux (exemple : la flexion du coude rapproche l'avant-bras du bras)
- le muscle extenseur éloigne les éléments par opposition au précédent (exemple : l'extension du genou éloigne le pied de la cuisse)
- le muscle pronateur fait pivoter pour ramener les éléments extérieurs vers l'intérieur (exemple : la pronation de l'avant-bras rapproche le pouce de la ligne médiale )
- le muscle suppinateur fait pivoter pour éloigner les éléments extérieur de l'intérieur
- le muscle adducteur rapproche les structures anatomiques de la ligne médiale (exemple : l'adduction des cuisses permet de croiser les jambes)
- le muscle abducteur éloigne les structures anatomiques de la ligne médiale (exemple : l'abduction permet de lever les bras pour fêter la victoire)
- Le muscle rotateur fait pivoter les éléments de l'articulation autour de l'axe de celle-ci (exemple: le grand fessier qui fait tourner le fémur dans l'os coxal)
- le sphincter permet la fermeture ou l'ouverture d'un orifice (exemple : le sphincter œsophagien inférieur permet le passage du bol alimentaire dans l'estomac et l'empêche de remonter)
Les muscles cumulent généralement plusieurs fonctions (exemple : flexion et pronation du coude par le muscle rond pronateur) sans pouvoir avoir deux fonctions opposées. Même le sphincter n'a que le pouvoir de fermer l'orifice, et l'arrêt de contraction ouvre l'orifice.
Chaque muscle possède généralement un muscle
antagoniste qui agit dans le sens opposé. (exemple : les muscle biceps brachial et muscle triceps brachial qui s'opposent pour la flexion / extension du coude). Les muscles antagonistes fonctionnent ensemble. Pour que l'un fléchisse, son antagoniste extenseur doit le laisser faire, sinon il n'y a pas de mouvement.
Les muscles striés du squelette sont dotés de fibres de deux types (la proportion étant variable suivant les muscles, et sous contrôle génétique) :
- les fibres "lentes" (type I ou « rouge »), plus efficaces en métabolisme aérobie (particulièrement riches en myoglobine et en mitochondries). Ce sont les fibres de l'endurance.
- les fibres "rapides" (type IIa), plus efficaces en métabolisme anaérobie. Produisant plus de puissance pendant de courtes impulsions, elles sont plus sensibles à la fatigue. Celle-ci sont les plus volumineuses. C'est pourquoi les bodybuilders entraînent principalement les fibres rapides et réciproquement un sprinter possède un grand volume musculaire.
- Il existe entre les deux un intermédiaire qui sont les IIb; selon la génétique de la personne et le type de préparation ou encadrement physique de la personne au cours de son développement, ces fibres deviendront des types I ou types IIa.
Le
myocyte est la cellule musculaire de base.
C'est une cellule longiligne qui comporte des fibres contractiles constituées de polymères de protéines du cytosquelette : l'actine et la myosine. Le phénomène de contraction correspond à un glissement de ces deux éléments et résulte en un raccourcissement de la fibre musculaire.
À noter que si ces deux protéines sont présentes dans toutes les cellules de l'organisme, c'est l'agencement particulier des fibres d'actine et de myosine dans les myocytes qui confère cette spécificité tissulaire.
Les myocytes de type I (muscle lent, cellules aérobies) sont très riches en mitochondries qui apportent l'énergie nécessaire à la contraction sous forme d'ATP. Elles sont également riches en myoglobine, capable de fixer l'oxygène plus fortement que l'hémoglobine, et qui leur donne une couleur rouge caractéristique.
Les myocytes de type II (muscle rapide, cellules anaérobies) sont plus pauvres en mitochondries et en myoglobine. Elles sont par contre beaucoup plus riches en glycogène et en enzyme glycolytiques d'où une couleur blanche.
Lorsque les réserves d'oxygène fixé par la myoglobine sont épuisées (ce qui prend largement moins d'une seconde), et que le flux de sang et donc d'oxygène ne s'est pas encore adapté à la demande (ce qui prend plusieurs secondes, et même plusieurs minutes pour atteindre le débit maximal) la cellule produit de l'ATP en absence d'oxygène, d'abord en consommant une partie de son stock de phosphocréatine (PCr), puis par la glycolyse. Cette dernière donne lieu à la production d'acide lactique (ou lactate).
La puissance est supérieure mais le rendement est moindre. Une fois l'approvisionnement sanguin adapté, la cellule se remet en mode aérobie : la puissance est moindre, mais l'acide lactique est consommé et le rendement général est meilleur.
Les myoblastes sont les cellules précurseurs des muscles. Durant la gestation puis l'enfance ou durant une guérison suite à une lésion, ces cellules se divisent et fusionnent entre elles pour former des myotubes. Ce sont des cellules longues et plurinucléées (plusieurs noyaux).
Les myotubes synthétisent ensuite les protéines contractiles (actine et myosine) et se transforment en myocytes. Les myocytes sont plus ou moins longs suivant le muscle (ils peuvent atteindre 35 cm de long) et ont un diamètre de 10 à 100 micromètres. Les noyaux sont repoussés à la périphérie de la cellule et la majorité du cytoplasme est occupé par les protéines contractiles et le réticulum sarcoplasmique.
Les myocytes ne peuvent pas se diviser mais grandissent en augmentant le volume du cytoplasme. Dans un muscle adulte le nombre de myoblastes (ou cellules satellites) est limité, ils ne jouent plus qu'un rôle de réparation des myocytes lésés suite à des efforts d'intensité ou de durée inhabituelles.
Les myocytes se contractent en réponse à une stimulation nerveuse.
Celle-ci provoque la dépolarisation de la membrane plasmique, appelée sarcolemme dans le cas du muscle. Le signal se propage le long du sarcolemme. La dépolarisation entraîne une activation du récepteur DHP. Le récepteur de DHP par changement conformationnel, se couple au récepteur de ryanodine du reticulum sarcoplasmique. Le récepteur de ryanodine libère alors du calcium, vers le cytoplasme puisque le gradient de concentration calcique y est favorable.
Ce sont les ions calciums qui déclenchent la contraction proprement dite en se fixant sur les protéines contractiles. Le repompage des ions calcium dans le réticulum sarcoplasmique provoque la relaxation. L'ensemble de ces phénomènes est appelé le couplage excitation-contraction.
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