SUR LES BLESSURES MUSCULAIRES ET LA PERFORMANCE
L’exécution d’étirements pendant l’échauffement est souvent préconisée aux sportifs. Cette pratique s’appuie sur la présomption qu’un muscle préalablement étiré sera moins sujet aux blessures musculaires. Plusieurs études récentes vont à l’encontre de cette croyance et remettent en cause l’utilité de cette pratique courante.
Étirements et blessures musculaires
Une recherche bibliographique récente permet de se faire une idée plus précise de l’influence des d’étirements réalisés pendant l’échauffement sur l’incidence de blessures musculaires.
1. Les étirements pratiqués pendant l’échauffement n’ont aucun effet sur les taux de blessures musculaires pour les activités où une flexibilité importante n’est pas un facteur limitant de la performance (ex.: gymnastique, patinage artistique, etc.)
2. Les étirements pratiqués pendant l’échauffement ne permettent pas de réduire les courbatures provoquées par les exercices impliquant de fortes contractions musculaires excentriques (ex : sprint), contractions souvent associées aux blessure
EFFETS DES ETIREMENTS RÉALISÉS PENDANT L’ECHAUFFEMENT SUR LES BLESSURES MUSCULAIRES ET LA PERFORMANCE
L’exécution d’étirements pendant l’échauffement est souvent préconisée aux sportifs. Cette pratique s’appuie sur la présomption qu’un muscle préalablement étiré sera moins sujet aux blessures musculaires. Plusieurs études récentes vont à l’encontre de cette croyance et remettent en cause l’utilité de cette pratique courante.
Étirements et blessures musculaires
Une recherche bibliographique récente permet de se faire une idée plus précise de l’influence des d’étirements réalisés pendant l’échauffement sur l’incidence de blessures musculaires.
1. Les étirements pratiqués pendant l’échauffement n’ont aucun effet sur les taux de blessures musculaires pour les activités où une flexibilité importante n’est pas un facteur limitant de la performance (ex.: gymnastique, patinage artistique, etc.)
2. Les étirements pratiqués pendant l’échauffement ne permettent pas de réduire les courbatures provoquées par les exercices impliquant de fortes contractions musculaires excentriques (ex : sprint), contractions souvent associées aux blessures musculaires.
3. L’amélioration de la capacité oxydative du muscle et les étirements cycliques du muscle n’ont aucun effet mesurable sur la magnitude de la blessure musculaire.
4. Les étirements peuvent masquer la douleur musculaire chez l’humain et permettre des mouvements qui, en temps normal, ne pourraient être réalisés.
5. Une étude hollandaise a démontré que la réalisation d’un échauffement, d’un retour au calme et d’un protocole d’étirements standardisé pendant 16 semaines n’a pas permis de réduire le nombre de blessures musculaires (5.5 blessures/1000h heures), comparativement à un groupe contrôle de même niveau de performance (course à pied) qui lui ne pratiquait ni chauffement, ni retour au calme, ni étirements (4.9 blessures/1000 heures).
Étirements, force et puissance musculaire
Lors d’exercices de puissance (sauts verticaux) la performance est dégradée dans la période qui suit l’étirement par rapport au groupe qui ne réalise aucun étirement. L’utilisation de la technique PNF (facilitation neuromusculaire proprioceptive) a provoqué la plus importante réduction de performance dans le saut vertical subséquent.
Une étude récente démontre que l’étirement prolongé d’un groupe musculaire diminue l’activation et la force contractile et réduit la force maximale du groupe musculaire jusqu’à 1h après l’étirement (-28% immédiatement après l’étirement; -9% une heure après).
Cette réduction de force est également observée lors d’exercices de force maximale concentriques précédés d’étirements.
Si l’on en juge par les études récentes, il est possible de conclure que les étirements réalisés pendant l’échauffement diminuent la production de force musculaire, réduisent l’activité réflexe et diminuent la performance lors d’activités de puissance (sauts verticaux, sprints, etc).
Conclusion
La réduction de performance, provoquée par la réalisation d’étirements, et constatée lors d’activités de force et de puissance, est désormais bien documentée et, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’évidences scientifiques qui permettent de confirmer le rôle préventif des étirements dans les blessures musculaires.
Les protocoles d’échauffement destinées aux activités qui nécessitent la production de forts niveaux de puissance musculaire (sauts, sprints, etc.) impose une utilisation minimale d’exercices d’étirements. Une élévation progressive de la température interne des muscles grâce à la réalisation de gestes techniques simples qui mobiliseront graduellement les articulations et les groupes musculaires sollicités par le(s) geste(s) sportif(s), jusqu’à une amplitude de mouvement, une vitesse et une force de contraction similaires à celles imposées par la tâche sportive sont à privilégier.
Les étirements (statiques, PNF, etc.) visant l’augmentation de l’amplitude de mouvement (indispensable à une exécution technique correcte du geste sportif) ne doivent pas être effectués avant un entraînement ou une compétition mais plutôt après l’activité, de façon à permettre un développement de la flexibilité sans effet préjudiciable sur la performance.
Source: http://www.muscleproduct.com/regimes.php?lg=fr&detail=54#54